Heuzé, André

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Pays France |
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Biographie |
Biographie André Léon Louis Heuzé naît d’un père boucher et d’une mère sans profession. Dès la fin de l’adolescence, il embrasse une carrière d’auteur dramatique, qu’il poursuit tout au long de sa vie ; une de ses toute premières pièces, C’est la faute du vitrier, écrite avec Ed. Léo, est représentée à partir du 13 juillet 1897 au théâtre d’Enghien. Il fait parallèlement ses débuts dans la presse taurine, et rencontre dans ce contexte Louis Feuillade et Étienne Arnaud. Au printemps 1901, Heuzé, alors secrétaire de la rédaction de Toros-Revue et membre de la Société des Auteurs dramatiques, est nommé commissaire général des sections de la nouvelle Union tauromachique de France, fondée à Paris, et dont Louis Feuillade, rédacteur au Torero, est nommé secrétaire général. Si aucune collaboration cinématographique n’est connue entre Heuzé, Feuillade et Arnaud (Heuzé ayant seulement conseillé à Feuillade de rejoindre la firme Pathé frères, en vain), ils conservent toutefois des liens dans le domaine théâtral : Heuzé, Feuillade et Paul Vallès signent la pièce Tous Papas, représentée pour la première fois le 25 septembre 1908 au théâtre de La Fauvette ; avec Etienne Arnaud, Heuzé écrit les comédies La Ceinture électrique, présentée le 14 juin 1911 au théâtre Cluny, et Le Dernier à Dieu, présentée le 14 février 1912 au Théâtre-Moderne. En 1905, André Heuzé entre au service de la firme Pathé frères en tant que scénariste. L’un de ses premiers et plus célèbres films, réalisé cette même année par Georges Hatot, est Dix femmes pour un mari, bande comique qui initie en France le courant des films de poursuite. De 1905 à 1908, les scénarios d’Heuzé sont principalement mis en scène par Albert Capellani et Georges Hatot ; il écrit en outre plusieurs scénarios pour les vedettes comiques André Deed et Max Linder. Le 23 mai 1910, André Heuzé s’associe avec Maurice Desvallières, Lucien Gleize et Claude Roland pour fonder la société Le Film des Auteurs, spécialisée dans les bandes comiques ; celle-ci est essentiellement en activité entre 1910 et 1911. Le 28 février 1913, Heuzé dépose la marque Musica-Film, qui ne semble cependant pas avoir été active. Par la suite, de 1913 à 1914, il collabore ponctuellement aux sociétés Films Jules Tallandier (Les Aventures de Thomas-Plumepatte, « série des films Heuzé » : Les Mésaventures du colonel Ronchonnot), Lux (Ma concierge est trop jolie), Société générale de cinématographie (marque Minerva : Le Sursis), Eclectic-Film (La Dame en noir) et Mondial-Film (L’Éducation des sergents de ville, Le Camelot de Paris). Mobilisé en novembre 1915, il intègre le Service Cinématographique de l’Armée en tant que « chef de la section chargée de montrer le cinéma dans les cantonnements ». À son retour à la vie civile, il rédige une novélisation du film patriotique Les Gants blancs de Saint-Cyr de Jean Socquet (production Nox), éditée en 1916 conjointement à la sortie du film, à la Librairie des romans choisis ; il s’associe également avec Léonce Perret et Henri Pouctal pour réaliser Debout les Morts !, adaptation du roman Les Quatre Cavaliers de l’Apocalypse de Vicente Blasco Ibañez présentée à la presse le 28 février 1917. À l’automne 1919, sort La Vedette mystérieuse, l’une des toute dernières créations cinématographiques connues d’André Heuzé, « ciné-roman d’aventures » en 12 épisodes, produit par Éclipse et faisant l’objet d’une novélisation publiée de façon concomitante dans le journal La Vérité. Très actif au sein du Syndicat des Auteurs dès la fin des années 1900, Heuzé développe, parallèlement à ses activités d’auteur et metteur en scène, un intérêt quant à la dimension corporative de l’industrie cinématographique. Il rédige en décembre 1911 un rapport sur la question des droits d’auteurs dans les théâtres de cinématographe. Le 27 février 1914 paraît le premier numéro de la revue Le Film, hebdomadaire illustré corporatif qui, d’après l’avertissement aux lecteurs et abonnés, « souhaite devenir, s’il le mérite, la plus luxueuse, la plus artistique, la plus complète et la plus variée des publications cinématographiques contemporaines » ; Heuzé en est le fondateur, et le rédacteur en chef avec Georges Quellien. Arrêtée en août 1914, la publication reprend en mars 1916 sous la direction d’Henri Diamant-Berger. En avril 1914, André Heuzé se déclare candidat à la direction du théâtre de l’Odéon, qu’il propose de transformer en Académie Nationale du Cinématographe. Enfin, début novembre 1916, il développe avec Charles Quinel le projet d’une Société de perception des droits d’auteurs cinématographiques. Mais la dimension la plus originale de l’œuvre d’André Heuzé serait probablement la création de « revues cinématographiques », spectacles hybrides mêlant projections et performances scéniques. Sa première revue, intitulée De Film en Aiguille, composée de deux actes et 70 tableaux et écrite avec le parolier Jean Bastia, est présentée pour la première fois le 20 janvier 1913 à l’Omnia-Pathé ; le spectacle, considérablement agrandi, est repris à partir du mois de juin sous le titre Au bout du Film. En juin 1916, la presse annonce le tournage d’une nouvelle revue à Paris ; Paris pendant la guerre est écrite et tournée avec Henri Diamant-Berger, mise en musique par Paul Letombe, et est présentée le 5 septembre 1916 au théâtre du Vaudeville. C’est probablement ce spectacle qui fait l’objet d’une adaptation régionale à Béziers, André Heuzé présentant le 24 avril 1918 au théâtre Variétés Béziers 50 minutes d’arrêt ou Paris pendant la guerre. Le 7 juillet 1917, est présentée au théâtre du Nouvel-Ambigu sa revue cinématographique la plus célèbre et ayant remporté le plus grand succès public : Ils y viennent tous… au Cinéma !, à laquelle contribuent de nombreuses vedettes dont Félix Mayol, Mistinguett et Gabriel Signoret. Le 15 juillet 1918, est enfin présentée au théâtre Univers de Vichy Par film spécial, écrite avec André Mauprey. |
Date de naissance |
Date de naissance 1880 |
Lieu de naissance |
Lieu de naissance Saint-Arnoult (Seine-et-Oise, aujourd’hui Saint-Arnoult-en-Yvelines) |
Date de décès |
Date de décès 1942 |