L‘occupation de la Ruhr par les troupes françaises.

Pays |
Pays France |
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Métrage |
Métrage 420 m |
Durée |
Durée 0:22:27 |
Genre |
Genre Documentaire |
Réalisation |
Réalisation SCA-SPCA |
Générique |
Générique Sauvageot, Camille (Opérateur) |
Résumé |
Résumé Ce document de 1923 présente l'arrivée des troupes françaises en Allemagne et leur installation dans les villes de la Ruhr (Essen, Düsseldorf, Bochum, Dortmund). L'occupation de cette région par des troupes françaises et belges en 1923 et 1924 est la conséquence du retard pris par le gouvernement de la République de Weimar dans le paiement des dommages de guerre prévus par le Traité de Versailles. Cette occupation, très mal vécue par les Allemands, restera dans les mémoires et sera un des germes de l'accession des nazis au pouvoir dix ans plus tard.??Arrivée des troupes françaises à Essen et occupation de la ville. En direction d'Essen, une colonne d'artillerie double des cyclistes rangés sur le bas-côté. Le pont de Kettwig, sur la Ruhr, est occupé militairement. A Bredeneu, faubourg de la ville, une colonne d’automitrailleuses White attend l'ordre d'avancer. Une batterie de 75 mm prend position dans la cour d'une usine, au coeur d'un impressionnant paysage industriel hérissé de cheminées fumantes. A Essen, la population prend connaissance d'avis placardés sur les murs. Des soldats sont en faction devant un restaurant transformé en poste de police. Autres images symboliques : un portrait de groupe mêlant soldats et enfants au pied de la statue de Bismarck ; la direction des usines Krupp et la statue de leur fondateur Alfred Krupp ; le général Degoutte ; le quartier-général de la Division d'occupation.??Düsseldorf. A la gare débarquent le matériel, les chevaux et les troupes qui doivent prendre part à l'occupation. Puis à travers la ville, automitrailleuses, cyclistes, cavaliers, camions de transport de troupes, chasseurs alpins avec leur artillerie de montagne et fantassins se suivent, sous le regard de la foule plus ou moins dense selon les quartiers. Des cavaliers ont pris position sur la limite de la zone d'occupation. Une cuisine roulante traverse la ville pour aller porter aux soldats de la soupe dont profitent aussi les enfants. ??Bochum. Des chars Renault FT -17 sont massés aux abords de la ville. La caméra capte les regards haineux de quelques civils et ceux, méprisants, de policiers qui finissent par lui tourner le dos.??La grève des cheminots allemands. Par suite de la « "grève partielle »" des cheminots allemands, les gares ont été occupées par les troupes françaises qui ont pour mission de conduire les trains jusqu'aux stations où le trafic est normal : des patrouilles surveillent les quais tandis que les hommes du génie ont pris possession d'une locomotive. Des voyageurs montent et le train « "Essen-Paris »" peut démarrer... Au poste de bouclage à Halthausen, les soldats effectuent des contrôles de douane sur les véhicules et les marchandises.??Dortmund : opération de désarmement de la police d'Empire. Un char Renault FT -17 a forcé l'entrée de la caserne où les policiers sont retranchés . Puis protégés par un canon de 155 mm et des mitrailleuses, les Français prennent possession du bâtiment. Dans la cour, ils procèdent à la visite des paquetages et à la fouille individuelle. Les documents et le matériel réutilisables sont déménagés. Les policiers sont embarqués en camion et conduits jusqu'à la limite de la zone d'occupation qu'ils franchissent à pied, filmés par un opérateur en civil.??Düsseldorf, manifestation séparatiste, (septembre 1923). Le cortège des manifestants se déroule à travers la ville. Devant le « lion clouté », Joseph Matthes, un des chefs du parti séparatiste, harangue la foule. Sur la Hindenburgwall, les Rhénans poursuivent leur défilé. Mais la foule se disperse brutalement à la suite de coups de feu tirés par la police allemande puis un blessé est évacué à l'intérieur d'un immeuble. Des patrouilles de cavaliers et d’automitrailleuses sillonnent la ville. Le lendemain les habitants regardent les traces de projectiles sur la statue de Guillaume 1er. |
Commentaire |
Commentaire Le 11 janvier 1923, les troupes franco-belges commandées par le général Degoutte, (deux divisions d’infanterie, une division de cavalerie) pénètrent dans le bassin de la Ruhr, au titre de sanction pour non-paiement des réparations. Le gouvernement allemand ordonne la « résistance passive », qui n’empêche pas des incidents de se produire (en mai, échauffourée aux usines Krupp, 13 ouvriers tués ; attentat contre un train militaire), et qui se manifeste essentiellement par des grèves auxquelles le gouvernement français réplique par la création d’une « Régie des chemins de fer » et par l’appel à la main d’oeuvre franco-belge. Cette phase prend fin sur ordre du nouveau gouvernement allemand (Streseman) le 26 septembre. Parallèlement, cette occupation redonne vie au mouvement séparatiste rhénan qui aboutit au coup d’état de Matthes à Coblence et à la proclamation de Dorten comme « Chef du gouvernement provisoire de la République rhénane ». Le mouvement qui n’est plus soutenu par la France à partir de décembre 1923 finit par être vaincu en février 1924. La Ruhr fut finalement évacuée en juillet-août 1925. Düsseldorf, occupée depuis le 8 mars 1921, fut évacuée le 25 août 1925.??Métrage d’origine inconnu ; métrage conservé 420 m.?1+29 cartons en français.?Film cité dans la « Liste complémentaire : sujets généraux » dans le catalogue » Les films militaires français de la première guerre mondiale « , Françoise Lemaire, 1997.?Les épreuves de tournage ont été réalisées par l’opérateur Camille Sauvageot, au profit d’Albert Kahn, mais le film monté doit être attribué à l’état-major d’occupation. |
Source |
Source ECPAD |
Lien vers la source |
Lien vers la source https://imagesdefense.gouv.fr/fr/l-occupation-de-la-ruhr-par-les-troupes-francaises.html |
Référence / Identifiant |
Référence / Identifiant 14.18 A 387 |
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