Perret, Léonce

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Biography

Léonce Joseph Perret naît dans les Deux-Sèvres. À 18 ans, il quitte sa ville natale pour Paris, où il mène de front des études musicales à la Scola Cantorum ainsi que des études dramatiques au Conservatoire nationale de musique et de déclamation. Lancé dans une carrière théâtrale, Perret se produit sur de grandes scènes parisiennes (Athénée, Vaudeville, Odéon, Théâtre de la Renaissance). En 1908, au hasard d’une tournée en Allemagne, il est repéré par Georges Grassi, directeur de la succursale allemande de la firme Gaumont, et effectue sur place ses débuts au cinéma. De retour à Paris, Perret est recruté par Louis Feuillade en tant qu’acteur et scénariste ; son premier film tourné en France serait la production biblique Esther, sorti en mai 1910. Rapidement, Perret accède à la mise en scène, et son premier film, La Lettre au petit Jésus, sort en mars 1910. De 1910 à 1916, l’acteur et réalisateur tourne près de 350 films, abordant tous les genres, et devient l’une des personnalités les plus importantes de la firme. Principal acteur et metteur en scène, chez Gaumont, de films de comédie (distincts des films « burlesques » de Jean Durand), il est aussi, de 1913 à 1915, l’interprète principal de sa propre série comique, « Léonce ». Sa compagne, la danseuse et actrice belge Valentine Petit, apparaît dans nombre de ses films et s’implique fortement dans la direction artistique des productions de Perret. En 1912, Perret passe au format deux bobines pour réaliser des courts-métrages dramatiques prestigieux (dont Main de fer et Les Mystères des roches de Kador), avant de tourner le premier long-métrage de la firme, L’Enfant de Paris, présenté le 17 septembre 1913. Vers 1913, à l’insu de Léon Gaumont, Léonce Perret ajoute un générique en préambule de l’une de ses productions, faisant ainsi apparaître son nom et celui de son actrice fétiche : Suzanne Grandais. Auprès de ses collaborateurs et du public, il acquiert la réputation d’un metteur en scène particulièrement soucieux de la composition plastique de ses images et du jeu des acteurs. Au début de la Guerre, mobilisé à Niort comme aide-infirmier, Perret est réformé en raison de problèmes cardiaques. De retour à la vie civile, il se voit offrir par Léon Gaumont la direction des nouveaux studios Carras, établis à Nice. Durant l’année 1915, Perret met en scène de nombreuses productions patriotiques. Son contrat avec Gaumont arrivant à son terme en 1916, le réalisateur choisit de partir pour les États-Unis au début de l’année 1917. En 1918, il fonde sa propre société de production, Perret Productions, dont le siège social est situé à New-York. Jusqu’en 1921, il tourne une quinzaine de longs-métrages, qui rencontrent un succès moindre que ses productions françaises.

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