Machin, Alfred

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Biography

Eugène Alfred Jean-Baptiste Machin naît près de la frontière belge. Il fait l’apprentissage de la photographie dans le célèbre atelier parisien Reutlinger, en tant que retoucheur. Vers 1903, il est recruté comme reporter photographe par le journal L’Illustration. Désireux d’effectuer un reportage cinématographique en Afrique, Alfred Machin fait la rencontre de Charles Pathé, qui accepte de financer son expédition. Menée dans la région du Nil bleu, celle-ci démarre en décembre 1907 pour une durée de 8 mois ; Machin rapporte des bandes consacrées au thème des grandes chasses. À son retour en France, il poursuit sa collaboration avec la firme Pathé frères en réalisant son premier film de fiction, Le Moulin maudit, puis plusieurs documentaires sur la Hollande. De la fin de l’année 1909 à la mi-août 1910, il effectue une seconde expédition en Afrique ; les récits de ses expéditions sont publiés notamment dans L’Illustration et dans la revue corporative Ciné-journal. Au cours de l’hiver 1910-1911, Alfred Machin est missionné à Nice pour contribuer à la production de la filiale Comica de Pathé frères. Il met notamment en scène les personnages de Babylas (interprété par Louis Boucot) et de Little Moritz (interprété par Maurice Schwartz), qu’il confronte à des fauves. Il tourne par la suite des fictions historiques et des drames, dans lesquels apparaissent régulièrement des animaux sauvages. À l’été 1911, Machin est promu responsable de la production de la filiale de Pathé frères, Belge Cinéma Film. En mai 1914, anticipant de quelques mois l’invasion allemande de la Belgique, sort l’un des plus célèbres films de Machin, Maudite soit la guerre, que Pathé distribue également aux États-Unis. Le message pacifiste du film est censuré au commencement de la Grande Guerre, et il réapparaît sous le nouveau titre de Mourir pour la patrie. Alfred Machin est mobilisé en 1914 ; en mars 1915, il est mandaté par Charles Pathé pour intégrer le Service Photographique et Cinématographique de l’Armée. Ses états de service sont distingués, et il fait l’objet d’une citation à l’ordre de la IIIe armée. En avril-mai 1917, il assiste D.W. Griffith pour le tournage de prises de vue des ruines d’un village de l’Oise ; les images seront exploitées dans le film Cœurs du monde (Hearts of the world). En mai 1919, conjointement à la fermeture de la société Belge Cinéma Film, Machin est nommé directeur du Studio Pathé de Nice.

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