Jasset, Victorin

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Biography

Hippolyte Victorin Jasset aurait été, vers 1880, l’élève et l’assistant, à Paris, du sculpteur Etienne-Jules Dalou. Ses premiers métiers le conduisent à peindre des éventails et à dessiner des affiches de théâtre ; il s’illustre ensuite dans la conception de costumes de scène. Son premier titre de gloire est la direction de la pantomime équestre Vercingétorix, « épopée militaire en trois actes et quatre tableaux », qui fait l’ouverture de l’Hippodrome de Montmartre (futur Gaumont Palace) le 13 mai 1900. Jasset en resta le directeur toute l’année. En 1901, la presse annonce son intention de créer, « à proximité des boulevards, un cirque-théâtre d’un genre absolument nouveau », projet qui ne vit pas le jour. Jasset est par la suite à nouveau remarqué pour la création des costumes de la revue Les Avariétés de l’année au Ba-ta-clan (décembre 1901), puis pour l’organisation générale du cortège de la Fête du bœuf gras à Paris (29 mars 1903). Engagé par la firme Gaumont en 1905, il y est décorateur et assistant d’Alice Guy pour la direction des figurants lors des tournages de scènes bibliques. Il serait probablement aussi à l’origine du film intitulé Descente dans les mines de Fumay (1906), réalisé dans sa ville natale. Son départ rapide de la maison Gaumont dès 1906 serait lié, d’après Alice Guy, à son comportement inapproprié envers les figurantes. Jasset rejoint brièvement la jeune société concurrente Éclipse, où il est essentiellement chargé des scénarios et des décors, avant d’entrer au service de la nouvelle société Éclair en tant que metteur en scène. En septembre 1908, Victorin Jasset obtient son premier grand succès en élaborant un type nouveau de production cinématographique : le sérial. Nick Carter, le roi des détectives adapte, en six épisodes, les aventures d’un héros très populaire de feuilleton policier américain. Travaillant en collaboration avec Georges Hatot, Jasset se spécialise dans les productions cinématographiques d’aventure et d’action. En 1910, Jasset se voit confier la direction artistique de la maison Éclair. En 1911, il devient parallèlement l’auteur d’un texte pionnier consacré à l’évolution de l’art et de l’industrie cinématographiques : « Étude sur la Mise en scène en Cinématographie », publié en six parties dans la revue corporative Ciné-journal entre le 21 octobre et le 25 novembre 1911. Jouissant de la reconnaissance de la profession, Victorin Jasset décède brutalement le 22 juin 1913 des suites d’une maladie, après avoir initié la réalisation d’un nouveau sérial, Protéa.

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Date of death