Dulac, Germaine

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Biography

Charlotte Elisabeth Germaine Saisset-Schneider naît d’un père capitaine de cavalerie, chevalier de la Légion d’honneur, et d’une mère sans profession. Durant sa jeunesse à Paris, elle développe une passion pour les arts et la photographie. En avril 1905, elle épouse l’agronome socialiste et homme de lettres Albert Dulac. Germaine Dulac (qui signe ses premiers textes sous le nom de Germaine Albert-Dulac) intègre la rédaction de l’hebdomadaire La Française (sous-titré Journal de Progrès Féminin) dès sa création, par Jane Misme, en octobre 1906 ; jusqu’en janvier 1909, elle anime la rubrique « Figures d’autrefois et d’aujourd’hui », et signe des critiques théâtrales jusqu’en 1913 sous le pseudonyme de G. De l’Estang (ou Delestang). Germaine Dulac collabore également avec la revue théâtrale La Rampe, dont elle aurait été nommée co-directrice avec son mari en 1908. Parallèlement à son activité de journaliste, elle présente, en avril 1907, sa première pièce, L’Emprise, à l’Alliance française, et développe plusieurs projets scéniques et littéraires. En 1912, elle fait la rencontre décisive de la danseuse et actrice Stacia Napierkowska, qu’elle rejoint en Italie en 1914 lors de sa collaboration avec la filiale de Pathé frères, Film d’Arte Italiana. À ses côtés, Germaine Dulac découvre l’art et l’industrie cinématographiques. En 1916, elle fonde avec l’écrivaine Irène Hillel-Erlanger la société de production Krishna, dont le nom est plusieurs fois modifié (Psyché, Velléda, D.E.L.I.A.) avant de prendre l’intitulé définitif de Films DH. À la suite de la production de deux films, La Lumière du cœur (réalisé par Edmond van Daële) et M. Papoul est innocent, Dulac et Hillel-Erlanger réalisent leur premier film, Les Sœurs ennemies, qui sort le 23 mars 1917. Les sorties successives, cette même année, de Géo le mystérieux et Dans l’ouragan de la vie (Venus Victrix, avec Stacia Napierkowska) offrent à la metteuse en scène Germaine Dulac une immédiate reconnaissance. C’est également au cours de cette année 1917, lors du tournage de son premier film à épisodes, Âmes de fous, qu’elle rencontre le critique cinématographique Louis Delluc, compagnon de l’actrice Ève Francis. La parution du premier article de Germaine Dulac sur le cinéma, intitulé « Mise en scène » dans l’exigeante revue Le Film dirigée par Henri Diamant-Berger et dont Louis Delluc est le rédacteur en chef, contribue à sa renommée et fait de son autrice une figure de proue de l’avant-garde française. Après avoir réalisé Trois pantins pour une poupée, Le Bonheur des autres (dernières productions DH) et La Cigarette (production Le Film d’Art), Germaine Dulac met en scène un scénario de Louis Delluc, La Fête espagnole (productions Les Films Louis Nalpas) ; tourné en 1919, le film sort le 30 avril 1920.

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