L’Herbier, Marcel

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Biography

Marcel Charles Adrien L’Herbier naît dans le 10e arrondissement. Après des études de lettres, de droit et de musique, il se lance, à sa majorité, dans une carrière littéraire et musicale. En juillet 1914, les éditions E. Sansot publient son premier ouvrage, le recueil de poèmes en prose et d’essais Au jardin des jeux secrets, dédié à la mémoire d’Oscar Wilde. Réformé en raison d’une ancienne blessure et mobilisé dans des services auxiliaires, L’Herbier poursuit durant la Grande Guerre ses activités littéraires ; les éditions G. Crès et cie éditent en avril 1917 sa pièce L’Enfantement du mort. Miracle en pourpre noir et or (montée pour la première fois à Paris, au théâtre Edouard VII par le « laboratoire de théâtre » Art et Action d’Édouard Autant et Louise Lara, le 11 avril 1919), tandis que la revue littéraire Mercure de France publie dans son numéro du 16 septembre 1917 son texte fictionnel « “Phèdre” à Cosmopolis », qui reflète les réflexions et angoisses de son auteur sur la situation de la France en temps de guerre. À l’été 1916, il fait partie des nombreux artistes et intellectuels français stupéfaits par la découverte du film Forfaiture de Cecil B. DeMille, que lui recommanda son amie Musidora. La confirmation de sa nouvelle vocation a cependant lieu lors de son affectation au Service Cinématographique de l’Armée, où il se fascine pour les actualités de guerre et découvre les métiers du cinéma. Au printemps 1917, L’Herbier rédige deux scénarios pour le compte de la société Éclipse, qui sont rapidement adaptés par Louis Mercanton et René Hervil (Le Torrent et Bouclette). Désireux de devenir metteur en scène, L’Herbier commence la réalisation de son premier film en avril 1918, Phantasmes, dont le tournage est définitivement interrompu en raison d’une suspension soudaine des permissions militaires. Sous l’impulsion du Haut-Commissariat à la Propagande, Marcel L’Herbier écrit Rose-France ; pour réunir les fonds nécessaires à sa réalisation, il fonde la société Itys-Film, reçoit l’aide de ses proches et la contribution décisive de la firme Gaumont. Présenté le 15 février 1919, ce film patriotique se distingue par son lyrisme et son esthétisme, et suscite autant l’admiration que l’incompréhension au sein de la presse. Le réalisateur est cependant considéré, dès le tournage de ce film, comme une personnalité prometteuse du renouvellement de l’art cinématographique français. Sa collaboration avec Gaumont se poursuit avec les tournages, cette même année, des films Le Bercail et Le Carnaval des vérités.

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